Dans le domaine de la construction, on ne peut plus continuer sur le modèle traditionnel du béton armé. Nous devons mettre en oeuvre des techniques qui consomment moins d’énergie, en liaison avec notre environnement. Et pour cela, la forêt amazonienne peut nous aider. La Guyane doit faire face à une augmentation démographique de l’ordre de 3%. Le chômage est important. Beaucoup de familles vivent avec de faibles revenus. La production d’électricité qui est dépendante du barrage de Petitsaut est mise à mal par les épisodes de sécheresse aléatoires. Aujourd’hui, la forêt n’est que très faiblement utilisée. Sur les 7,5 millions d’hectares de son étendue, 1 million d’hectares sont classés exploitables. On en tire 80 000 m3 par an, ce qui correspond à 2% de ses capacités de renouvellement. Pourtant le bois de construction guyanais a beaucoup de qualités. Il est sur place, on peut le mettre en oeuvre facilement, et son comportement vis à vis des conditions climatiques est particulièrement adapté. Avec lui, on peut supprimer la climatisation, alors que ce système consomme près de la moitié de la production d’électricité.